Où est passé le chat?

-Ircame, attends moi.

Tout le monde se retourna vers la jeune fille qui passa en courant, hurlant à tue tête sur quelqu’un à quelques mètres d’elle. Les gens ne comprenaient pas vraiment. Une petite fille entièrement en blanc, même ses cheveux, était passé telle une flèche, suivi par cette jeune femme habillé en gothique qui criait. A sa voix, on aurait pu croire qu’elle était en colère. Mais son visage affichait de l’amusement. Et la petite fille ne s’arrêta même pas pour voir ce qu’elle lui voulait. Elle bifurqua plutôt dans une petite ruelle, sans ralentir, suivi de prés par l’autre.
Au bout d’un long moment, arrivé à une place, Ircame s’arrêta. Sa maîtresse arriva peu après et tomba à genou, essayant de retrouver son souffle et un rythme cardiaque normal. La petite fille regarda fixement celle à terre, comme si de rien n’était.

-Vous allez bien, Harawa-sama ?
-A ton avis…hfff…hfff…Qu’est-ce qu’il t’a pris de te mettre à courir comme ça ?
-Ben, vous m’avez demandé de trouver le chat, alors je cherche. Et puis, vous aviez l’air de bien vous amusez à me poursuivre.
-Ouais, c’était drôle…hfff…hfff...Mais tu n’avais pas besoin de courir aussi vite.
-Je fais toujours comme ça.
-J’aurais du demander plus de détail à Djoujo quand il m’a dit que tu étais la meilleur présente pour chercher.

En effet, quand elle avait pris la mission au tableau, le cristal brun, qui avait sa forme humaine à cet instant, lui avait dit que la blanche était l’une des plus doués pour retrouver les choses perdu. Harawa n’aurait jamais imaginé qu’elle se mettrait à courir aussi vite. On aurait dit qu’elle faisait la course. Et puis, qui pouvait voir quelques choses en courant ainsi. Ayant enfin repris son souffle, la jeune fille put se redresser et regarder le cristal dans les yeux.

-Dit, Ircame, quel autre cristal est plus doué pour trouver les choses que toi ?
-En premier, c’est la bleu, Loya. Après, c’est Arcame, le noir.
-Comment ils font pour être plus doué que toi ?
-Ils courent plus vite.
-Forcement.

Dans la tête de la jeune cristaliste, ce n’était pas logique. Mais elle ne chercha pas à comprendre. Après tout, les cristaux n’étaient pas logiques. Entre le combattant trop affectueux, le dragueur et la petite fille qui maniait un sabre deux fois plus grande qu’elle, Harawa se disait que leur créateur devait soit avoir une drôle d’imagination quand ils leur avaient donné une âme, soit qu’il avait complètement pété les plombs.

-Bon, on y retourne. Mais cette fois, tu cours pas, d’ac ?
-Bien.

Les deux filles se remirent en marche et, cette fois, la petite resta bien sagement au côté de la grande. Un sourire vint éclairer le visage de cette dernière. Les gens devaient croire qu’elle surveillait sa petite sœur. Ca aurait été intéressant si ça avait été vrai. Mais l’enfant n’était pas humaine, alors ça ne pouvait pas être possible.
Une question germa dans l’esprit d’Harawa. Elle décida de la poser au cristal.

-Dit Ircame, t’as toujours été avec moi, nan ?
-C’est ça.
-Djoujo m’a dit que ma mère était morte à ma naissance, et que mon père avait rendu l’âme il y a peu. Mais es ce que j’avais une grande sœur ou un petit frère, enfin tu vois quoi.
-Non, vous étiez fille unique.
-Ah.

Dommage. Elle aurait pu retrouver le reste de sa famille si ça avait été le cas et en apprendre plus. Tampis.

-Bon allez, concentrons nous sur cette mission.